À ne pas faire avec un enfant qui a peur… 1/2

30 Sep

«FRANCHEMENT, t’es ben peureux! Fais un HOMME de toi! POULE MOUILLÉE!!!»

Ce type de réponse n’aidera EN RIEN notre enfant à cheminer à travers ses peurs. En voici d’autres qui n’ont pas leur place lorsqu’il est question d’accompagner nos cocos dans ce chapitre…

 

  • Mépriser l’enfant: Le traiter de peureux ou rire de ses craintes ne le rendra pas plus brave. Il pourrait au contraire chercher à cacher ses peurs et développer des symptômes intériorisés non souhaitables.

 

  • Formuler des demandes irréalistes: « N’ais pas peur » « Fais ton grand » « Arrête-moi ça » sont des formules qui n’ont jamais eu comme effet d’insuffler d’un seul coup une bonne dose de courage à qui que ce soit…

 

  • Dramatiser ses peurs (ou mettre de l’huile sur le feu) : D’accord, il peut avoir peur des chiens, mais s’empêcher de sortir prendre une marche « d’un coup qu’on en croiserait un » n’est pas une solution à adopter. Au même titre, formuler sans cesse des mises en garde du type « Attention ! », « Tu vas te faire mal », « C’est dangereux » dans des situations qui ne présentent pas de danger réel (ou présentent des dangers peu probables…) n’est pas non plus une bonne idée. En somme, reconnaitre et considérer sa peur : Oui. Lui accorder trop d’importance ou l’amplifier : Assurément pas.

 

  • Cacher ses propres peurs: Un parent, c’est solide, ça se tient debout ! Si présenter une image assurée est une bonne idée, il peut aussi être convenable de laisser entrevoir que la peur est une émotion humaine dont il ne faut pas avoir honte.

 

  • Laisser les peurs « dans le noir »: Cumuler des informations au sujet de l’objet de ses peurs peut diminuer les craintes qui y sont associées. Savoir par exemple que l’abeille ne pique que si sa colonie est menacée (et donc très rarement en plein butinage loin de la ruche) peut la rendre beaucoup moins menaçante. Savoir que la peur du sang (l’hémophobie) est très répandue dans la population peut aussi conduire à se sentir moins seul…

 

  • Voir la peur comme un tout non scindable: Certaines peurs peuvent être découpées et réduites en plus petites parties, de sorte qu’elles deviennent plus faciles à dompter. Par exemple « Les orages te font peur parce qu’ils font des bruits forts ? Parce qu’ils entrainent souvent de la noirceur (comme des pannes de courant) ? Parce qu’ils t’obligent à rester à l’abri ? » Etc.

 

  • Perdre de vue ses succès antérieurs: Surmonter ses peurs permet de développer une assurance et des stratégies…pour surmonter les prochaines ! Puisque les peurs font partie de la vie et seront toujours d’actualité, les expériences positives passées gagnent à être rappelées, de sorte à servir de levier pour faire face aux prochains défis !

 

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Quoi faire avec un enfant qui a peur (exercices de désensibilisation)… 2/2