La dépression saisonnière

09 Nov

 

 

DÉPRESSION saisonnière semble une expression lourde de sens n’est-ce pas!?

Moi, dépressive, bah non!

Sauf que…

J’ai un peu plus le moral à plat depuis que je sors du boulot et que j’ai l’impression d’avoir fait de l’over time parce que la noirceur m’empêche de retrouver mes clés dans le fond de mon sac (ok, peut-être un peu la faute à mon bordel…).

La première neige me rappelle que je n’ai pas de pneus d’hiver, que le p’tit n’a pas de bottes de la bonne pointure, que le manteau de ma grande était déjà serré l’an dernier et que je devrai déployer une mission de trois jours pour retrouver mon balai à neige dans le cabanon. Allô aux parents et à toute leur charge mentale… On compatit.

Chaque matin, quand j’ouvre les yeux au réveil, j’ai l’impression que je les ai fermés il y a à peine une heure.

Mes 5 à 7 du jeudi soir, qui me permettait de rire un bon coup avec mes amies et d’oublier un brin ma liste d’épicerie de la semaine, se passent maintenant en tête-à-tête avec mon chat (et il n’est pas très fort sur le vin).

On s’entend, ce ne sont pas les élections américaines ni les restants de Tootsie rools ou de Rocket dans les fonds de sacs d’Halloween de mes enfants qui vont me redonner le sourire.

 

Sachez cependant que VOUS N’ÊTES PAS SEULS!

 

Novembre est une période difficile pour plusieurs d’entre nous (surtout ceux qui ne regardent pas Occupation Double, mais ça, c’est une autre histoire…). Saviez-vous d’ailleurs que les femmes sont plus touchées par les hommes par ce type de dépression ? Environ 80% des personnes qui en sont atteintes seraient des femmes de 18 à 45 ans. La principale coupable dans cette histoire serait en fait la luminosité, à la fois moins intense et plus courte dans la journée.

Dit autrement, quand tu célèbres la Saint-Jean avec tes chums, il a de bonnes chances que tu puisses fêter pendant 16 heures d’affilées sans trop de problème, mais rendu aux fêtes, alors que tu n’as que la moitié du temps de clarté pour courir les magasins, emballer tes cadeaux et cuisiner tes sablés, possible que tu te sentes vidé avant même le souper.

De façon plus concise, les principaux symptômes ressentis dans la dépression saisonnière sont une humeur dépressive, de la fatigue, un besoin accru de sommeil, une augmentation ou baisse de l’appétit, des envies de malbouffe, une prise de poids, une baisse de la libido, des difficultés à se concentrer ou respecter des échéances, et plus encore.

Et que dire des enfants dans tout ça ? Leur horloge biologique aussi peut être déréglée et leur routine, débalancée. Fini le petit tour au parc en revenant de l’école (maintenant plongé dans le noir) ou le levé à 7h00 (6h00 top chrono, merci au changement d’heure) et bonjour au chiâlage incessant au sujet des mitaines, salopette, cache-cou et alouette!

OUF!

 


 

Voici donc quelques trucs de notre super intervenante Jade pour survivre au mois de novembre (et ceux qui s’en suivent!) :

 

Rester en contact avec la lumière

La lumière nous procure des vitamines essentielles au bien-être et à la santé. Il va donc de soi que nous devrions laisser entrer la lumière dans nos maisons en ouvrant grand les rideaux et allumer des lampes ou même des bougies lorsqu’il faut demeurer à l’intérieur (ps : la lumière de nos écrans ne procure malheureusement pas ces bienfaits 😉).

Sortir dehors

Hé oui, parce que la lumière naturelle est encore plus efficace, il n’y a pas de meilleur moment pour prendre l’air. Allez promener le chien, marchez sur la première neige de vos sentiers favoris et raclez les feuilles sur votre terrain. Essayez de profiter des moments encore ensoleillés juste avant l’heure du repas ou le matin, avant de quitter pour le travail.

Maintenir un horaire de sommeil régulier et suffisant

Le titre l’indique assez bien ; dormez ASSEZ et TOUJOURS AUX MÊMES HEURES (lorsque possible). Il est important de rappeler que les enfants d’âge scolaire devraient dormir entre 9 et 11 heures par jour, les adolescents (14-17 ans) devraient récupérer pendant 8 à 9 heures et les adultes, jeunes ou âgés, entre 7 et 9 heures.

Bouger

Même si le temps ne permet pas toujours de s’activer à l’extérieur et que les studios de danse, gyms et autres salles d’entraînements sont majoritairement fermés, il est possible et nécessaire de continuer de bouger. Par les temps les plus froids où le jogging extérieur est aussi tentant que l’attente en file à la SAQ, les programmes d’entraînement à domicile (disponibles en ligne ou via des applications mobiles) et les activités sportives familiales sont nos alliés. Tel que notre intervenante Daphney aime si bien le faire avec sa marmaille, faites à la maison des parcours de style « crossfit » et mettez enfants et conjoint(e) au défi.

S’investir dans une activité appréciée

S’investir dans une activité qui nous fait du bien s’avère un bon moyen pour échapper au sentiment de démotivation parfois présent en cette période où règne l’impression que tout est interdit. Une recette réconfortante, une lecture enviée depuis longtemps, de nouveaux documentaires intéressants sur Netflix, peut-être… Le nouveau livre de notre super psy ?

Garder « contact » avec les personnes qu’on aime

L’expression est sûrement très mal choisie en cette période de confinement et de pandémie, mais il est tout à fait normal de vouloir se faire réconforter par la voix de sa mère au téléphone ou par son visage (de beaucoup trop près, d’ailleurs, maman) par vidéo conférence. Grâce à la technologie, plusieurs moyens sont mis à notre disposition pour conserver le lien avec notre réseau d’amis proches et notre famille.

 

Enfin, rien ne fonctionne et vous avez toujours l’impression que le ciel gris vous tombera sur la tête à un moment où l’autre ? Aux grands maux les grands moyens : sortez les guirlandes, le sapin et les lumières! Aux notes de Jingle Bells ou d’All I want for Christmas is you, égayez votre demeure (autant son intérieur que son extérieur) et montez le volume !